Indah nous avait dit qu’il fallait absolument que nous allions voir un spectacle de danse balinaise à Ubud et nous avait même recommandé la meilleure compagnie. Après avoir essayé de dealer au maximum le prix de notre place en feignant un désintérêt total pour le spectacle, on a bien du se rendre à l’évidence, il devait s’agir d’un prix fixe et tout n’était pas marchandable! Nous avons donc sorti les 50 000 rps et donnés à la vieille qui nous suivait depuis 4 heures. Nous sommes entrés dans le théâtre-temple, cherchant désespéremment une place, car la nuit était déjà tombée, et on n’y voyait rien et le spectacle avait commencé ! Des hommes assis en ronde sortant en coeur des sons répétitifs … des femmes qui apparaissent et disparaissent soudainement tortillant leurs mains de façon le plus inconfortable possible. Plus qu’un spectacle de danse, c’était une véritable comédie musicale! Notre Dame n’a qu’à bien se tenir ! Sauf que pour comprendre ce conte mis en scène par ces cris, sons, couleurs, lumières et mouvements corporels…encore fallait-il avoir connaître la légende et avoir le papier explicatif, que l’on ne nous a pas remis, à cause de notre retard dû à notre pseudo négocation râtée!
Au bout de 10 minutes, j’en pouvais plus…
La répétition des cris et sons sourds commençaient à irriter mes oreilles et créer chez moi un putain de mal de tête, j’essayais de prendre sur moi…un peu, et puis j’avais trop envie d’une Bitang (ndlr: bière indonésienne!)… je pouvais plus prendre sur moi.
Je me lance et consulte mon acolyte pour trouver une solution pour abréger ma souffrance (et ma soif!). A force de parler, des touristes français, qui eux avec la fiche explicative!, se retournent vers nous, agacées du dérangement que nous occassionnions au milieu de ce brouhaha transanique !!!!
Olivia me demande de patienter un peu (quelle sagesse!). J’essaye alors de trouver une occupation pour faire passer le temps (envoyer un texto, fumer une clope…) mais entraînée par cette musique et toute cette énergie déployée pour conter l’histoire de la princesse et du prince qui comme dans toute histoire finisse par se marier, être heureux et avoir des enfants, malgré les épreuves rencontrées, je me lance dans une chorégraphie endiablée !!!
Tellement endiablée que cela réveille mon voisin de droite japonais et que, par peur du fou-rire grillé ou simplement par honte de l’affiche que je viens de me taper… Olivia me donne le feu vert pour que nous décollions sans plus attendre sans savoir si le prince a sauvé la princesse (bien sûr que oui!).
On se réfugit au Dirty Duke…super resto avec jardin, fontaine…et tout le toutim…vite vite…2 Bitang large….please!!!!
Nous n’avons pas commencé à boire que nous avons l’impression d’être gaie en témoignent nos minis films. Etait-ce les éfluves des danses magiques, ou l’elixir de notre huile de massage, qui qu’il en soit… on a eu le droit à plusieurs fous-rire et ça, cela fait du bien !
En rentrant, nous nous sommes consultées pour savoir quels commentaires allions nous faire à Indah (qui elle, adoré les danses balinaises!). Je choisis de dire la vérité et d’assumer que j’ai contraint Olivia à quitter le spectacle en plein milieu (ou au tout début!), parce que je ne tenais plus et que l’appel de la Bitang s’était fait ressentir.
Et là, on nous apprend que c’est dommage, car on a loupé le meilleur, quand à la fin, ils marchent sur les braises… visiblement c’est très impressionnant ! Tant pis, je ne le referrai pas pour autant ; )
L’épisode avec l’image et le son (un peu pourrie la qualité, car c’est en extérieur dans la nuit noire!) mais ça vous donne une petite idée…